Les publications du Master PIC

Les enseignements du Master PIC produisent depuis longtemps des publications variées. Leurs dernières publications sont réunies sur cette page. Les sujets traités et la variété des questionnements contribuent à éclairer les sciences de gestion et plus particulièrement dans le champ du management de l’innovation.

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The Innovation Odyssey. Lessons from an Impossible Project

Innovation

Affordable is not typically the first adjective used to describe an electric automobile. This book traces the history of an affordable electric car, from its genesis to its marketing. This history is more than a singular adventure. It is the analysis of a project that allows us to understand the key issues of strategy and management of contemporary innovation.

The book features in lessons in:

  • Strategy revealing the complexity of international product development and the conditions for its implementation in today’s fragmented world
  • Project management showing what is required to succeed in the a priori impossible challenge of a design within an alliance between five partners from four different countries
  • Innovation demonstrating that the electrification of mobility can be combined with affordable prices
  • Industrial policy using the emblematic domain of electric vehicles to illustrate the major role of public authorities in technology, the future direction of this role, and the importance in the competition between Western and Chinese industries
  • Intrapreneurship showing that a start-up is not the only context in which it is possible to attempt and experience breakthroughs.

L’apport du numérique dans la décarbonation des mobilités : le cas de l’automobile

Innovation, Transition énergétique

Les technologies numériques ont fortement impacté les automobiles sur le plan de leurs émissions de CO2, essentiellement à travers l’amélioration de la gestion des moteurs, et ce depuis le début des années 1990. L’effet cumulé de ces trente années d’innovation est de l’ordre de 200 MtCO2 par an pour l’Europe.
Mais, en dehors des véhicules électriques, où, pour l’essentiel, les innovations viennent de la chimie et de l’électronique de puissance, celles que nous connaissons aujourd’hui et qui s’appuient sur le numérique (télétravail, e-commerce, auto-partage, VTC, mobilités partagées, douces ou pas) sont d’un bien moindre impact sur la décarbonation des mobilités.
Ce que le futur nous réservera est encore bien incertain. Mais la conduite autonome, en particulier appliquée à des robotaxis partagés, pourrait contribuer significativement et même accélérer la mutation majeure que constituent l’électrification et la réduction du parc automobile.

Rapport LEX 2023

Innovation

Le voyage d’étude de la promotion PIC 2023 s’est déroulé entre l’Allemagne et la Suisse, ce rapport vous emmène avec eux lors de ce voyage d’étude.

Mirroring in production? Early evidence from the scale-up of Battery Electric Vehicles

Innovation, Mirroring

L’hypothèse du mirroring est au cœur de la théorie de la modularité, car elle postule l’isomorphisme entre les interdépendances techniques d’un produit et les dispositions organisationnelles. Lorsque la conception d’un produit devient plus modulaire, une réponse en miroir complète modifierait à la fois sa fabrication et sa chaîne d’approvisionnement. Les auteurs évaluent cette prédiction pour les véhicules électriques à batterie (BEV), en observant si les constructeurs automobiles ont reproduit l’architecture modulaire des BEV dans les processus de production internes, les accords d’approvisionnement externes, ou les deux. Leurs données provenant de 19 constructeurs automobiles montrent qu’à ce jour, les BEV sont fabriqués dans leurs usines d’assemblage en même temps que les véhicules à moteur à combustion interne conventionnels (ICEV). Les nouveaux constructeurs automobiles qui ont des usines entièrement consacrées aux BEV utilisent essentiellement le même processus de production. En outre, les constructeurs automobiles fabriquent – ou s’allient pour fabriquer – les systèmes clés des véhicules électriques (VE), plutôt que de les externaliser. Les auteurs discutent enfin des implications de ce mirroring partiel pour la théorie de la modularité et se demandent si ces arrangements persisteront une fois que les ventes de BEV dépasseront celles des ICEV.

 

When regulations shape the future of an industry, the case of the high voltage battery

Innovation, Transition énergétique

Bien que la volonté politique de réduire les niveaux d’émissions des véhicules à combustion interne (VCI) soit de longue date et que, dès le début des années 2020, plus de 85% des ventes mondiales de voitures soient soumises à une réglementation appropriée dans le monde entier, une augmentation massive et rapide des ventes de véhicules à zéro émission n’avait pas encore eu lieu jusqu’à récemment.

La transition rapide actuelle, des VCI aux véhicules électriques (à batterie) et hybrides rechargeables (PHEV), n’est ni motivée par l’industrie elle-même, ni une conséquence des attentes changeantes des consommateurs : il s’agit d’un ensemble mondial croissant et persistant de réglementations environnementales de plus en plus strictes, résultant des accords de Paris de 2015, qui forcent l’industrie automobile à passer à l’électrification.

Les trois principaux marchés pour les véhicules rechargeables, en 2022 et 2021, sont respectivement la Chine, l’Europe et les États-Unis. Cependant, ce sont les régions qui ont promulgué les réglementations les plus exigeantes : l’Europe et la Californie visent à 100% de véhicules à zéro émission d’ici 2035, la réglementation fédérale américaine vise 50% de véhicules à zéro émission d’ici 2030, tandis que les réglementations chinoises « Double Crédit » poussent les constructeurs automobiles à produire des VE de plus en plus efficaces.

Les auteurs étudient comment les questions liées aux batteries haute tension pourraient façonner l’avenir de l’industrie automobile. Pour ce faire, ils ont entrepris une analyse comparative des réglementations.

Penser la marque avant le produit, un défi impossible ?

Organisation, Transition énergétique

Après un âge d’or dans les années 80-90 durant lequel les marques ont été plébiscitées, elles ont connu des temps plus difficiles ces dernières années faisant de la fonction marketing une activité parfois à hauts risques. Des marques pourtant connues et réputées ont par exemple été accusées de mentir sur ce qu’elles promettaient à leurs consommateurs : en 2015, Apple est visé par une plainte de consommateurs qui l’accusent de publicité mensongère concernant la capacité de stockage de ses produits. Alors que la marque affiche 16 gigaoctets de capacité sur certains appareils, un cinquième est utilisé pour faire tourner son système d’exploitation, réduisant d’autant la capacité de stockage pour les utilisateurs. Parallèlement, les consommateurs deviennent plus exigeants sur les processus de production et les paramètres qualité des produits qu’ils achètent.

Les considérations environnementales et sociales, pourtant trop longtemps négligées par de nombreux grands fabricants, ont quant à elle pris une place considérable dans l’appréciation des marques par les consommateurs. Ferrero en a fait les frais avec l’écho médiatique donné aux conséquences environnementales de l’exploitation de l’huile de palme. En 2018, sous la pression, Burberry annonce mettre fin à la destruction systématique de ses invendus.

Dans ces conditions, les entreprises ont de plus en plus de mal à maintenir un écart raisonnable entre les promesses qu’elles formulent à travers leurs produits et leur communication et une réalité qui est aujourd’hui facilement connue via les réseaux sociaux. Les agences qui les accompagnent dans la conception et le développement de leur marque sont elles aussi bousculées.

La finance peut-elle verdir le monde ?

Transition énergétique

Le monde de la finance se soucie du climat ! C’était encore impensable il y a quinze ans, malgré quelques précurseurs. Les pressions des clients, des autorités réglementaires, des associations militantes et les rapports de la conférence des parties (COP) ont changé les perspectives des investisseurs. Ils comprennent désormais les possibles conséquences du changement climatique sur leurs portefeuilles, voire se soucient des impacts de leurs investissements sur le climat. « Bonne nouvelle ! » dira-ton, mais est-ce vraiment le cas ? Tout serait simple si on savait distinguer les activités “vertes” des activités “brunes”, et surtout qualifier les “bonnes transitions”, alors que les frontières sont parfois floues et évolutives. Dès lors, comment la réglementation et les normes peuvent-elles favoriser des transitions intelligentes ?

Prison break from financialization: the case of the PRI reporting and assessment framework

Cet article vise à dévoiler les mécanismes par lesquels les acteurs financiers ont convenu d’une norme de comptabilité durable sans financiariser les questions sociales et environnementales, c’est-à-dire sans attribuer une valeur monétaire à la durabilité. La conception et la méthodologie de l’article reposent sur l’examen du Cadre de Reporting et d’Evaluation créé par les Principes pour l’Investissement Responsable des Nations Unies (UN-PRI), le cadre de reporting de durabilité leader dans l’industrie de la gestion d’actifs. Il s’appuie sur une étude de cas longitudinale qui repose sur des entretiens, de l’observation participante et des données d’archives. Les résultats montrent que la conception du cadre était un processus d’évaluation de la durabilité en deux mécanismes co-constitués : un processus de valorisation – juger ce qui est considéré comme précieux – et un processus d’évaluation – se mettre d’accord sur la façon d’évaluer la valeur. Ce processus de valorisation a été déployé en créant le cadre, grâce à deux conditions favorables : la création de critères d’évaluation non-prescriptifs qui ont évité la financiarisation et le soutien à la valorisation d’une organisation favorable. L’article aide à comprendre comment une industrie peut englober la diversité des motivations et des pratiques associées à l’adoption de la durabilité par ses acteurs économiques tout en suggérant un cadre commun pour rendre compte et évaluer ces pratiques. Il découvre des alternatives au processus de financiarisation des normes de comptabilité durable. L’article offre également des perspectives sur les avantages et les inconvénients d’un tel cadre. En somme, l’article enrichit la littérature en sociologie de la valorisation, de la financiarisation et de la comptabilité durable.

L’Entreprise interpellée – Après un siècle d’excès, cinq notions à revisiter

Transition énergétique

Loin d’être une crise de plus, le moment que nous vivons constitue une véritable révolution industrielle qui interpelle l’entreprise et la société. Car cette révolution n’est pas uniquement technologique ; elle constitue un bouleversement systémique qui implique de corriger notre propre manière de penser, de travailler, d’évaluer la performance, de légiférer, etc.

Dans ce contexte, il nous faut désapprendre et réapprendre des théories et méthodes qui, pour la plupart, sont un héritage de la dernière révolution industrielle du début du XXème siècle. Ce livre propose donc de revisiter cinq concepts bien connus des praticiens et théoriciens de l’organisation : progrès, innovation, travail, valeur et régulation, sous l’angle des changements à l’œuvre.

ISR et Finance responsable – 2e édition

Ouvrage coordonné par Nicolas Mottis, et avec la collaboration de Diane-Laure Arjaliès, Valérie Bardou, Vincent Bouchet, Candice Brenet, Grégoire Cousté, Patricia Crifo,  Jean-Philippe Desmartin, Loïc Dessaint, Léa Dunand-Chatellet, Geneviève Ferone, Thierry Philipponnat, Adrian Zicari.

Il existe depuis longtemps des acteurs financiers poursuivant autre chose que la stricte maximisation du profit. Ils ont souvent eu de fortes convictions politiques, religieuses ou économiques, et ont cherché à utiliser leur pouvoir financier pour influencer les pratiques des entreprises vers davantage de responsabilité en matière environnementale, sociale ou de gouvernance. Mieux combiner performance financière et ESG (pour Environnement/Social/Gouvernance) est au cœur de ces approches souvent associées à l’appellation « Investissement Socialement Responsable » (ISR). Depuis quelques années et la parution de la 1re édition de cet ouvrage, cette « finance responsable » a connu un développement considérable. D’un segment de niche, on est passé au cœur des marchés financiers et rares sont les acteurs aujourd’hui en France qui peuvent ignorer complètement ce mouvement.

Du coup cela pose de nombreuses questions pratiques et théoriques dans un contexte où le risque de « greenwashing » augmente. La finance responsable explose, mais on s’y perd facilement.

Associant les meilleurs experts académiques et praticiens, cet ouvrage offre un panorama des enjeux théoriques et opérationnels du domaine. Il donne de nombreuses clés pratiqueset pose les termes des débats critiques actuels tout en proposant des voies d’amélioration pour l’avenir. Nous l’avons voulu riche sur le fond pour des familiers du domaine et aussi accessible à des étudiants ou cadres et dirigeants simplement intéressés par le thème.