Les publications du Master PIC

Loin d’être une crise de plus, le moment que nous vivons constitue une véritable révolution industrielle qui interpelle l’entreprise et la société. Car cette révolution n’est pas uniquement technologique ; elle constitue un bouleversement systémique qui implique de corriger notre propre manière de penser, de travailler, d’évaluer la performance, de légiférer, etc.

Dans ce contexte, il nous faut désapprendre et réapprendre des théories et méthodes qui, pour la plupart, sont un héritage de la dernière révolution industrielle du début du XXème siècle. Ce livre propose donc de revisiter cinq concepts bien connus des praticiens et théoriciens de l’organisation : progrès, innovation, travail, valeur et régulation, sous l’angle des changements à l’œuvre.

A travers l’étude de cas approfondie de la « révolution tranquille » de la prévision numérique du temps, cet article analyse le déroulement de la transition sociotechnique. L’étude révèle notamment un nouveau type de voie de transition, la « régénération », dans laquelle le régime se transforme de l’intérieur, en l’absence de pression externe, pour surmonter les tensions internes.

Dans ce chapitre d’ « Innover en temps de crise – Réactions et adaptations face à la crise Covid-19 » paru aux presses des Mines, les auteurs se fondent sur une analyse approfondie des évènements survenus au cours de l’année 2020 et dans la première moitié de l’année 2021 pour poser un diagnostic et  identifier des hypothèses sur les évolutions en cours. Certaines mutations sont révélatrices de fragilités préexistant à la situation actuelle, d’autres résultent de l’accélération de tendances déjà présentes antérieurement à la pandémie, d’autres enfin proviendront de l’émergence de nouvelles tendances fondées, du côté de l’offre, sur l’expérimentation (des solutions innovantes à pérenniser) et, du point de vue de la demande, de l’adaptation aux nouvelles conditions générant de nouveaux comportements.

Cette note de recherche présente les pratiques d’évaluation d’impact de l’industrie française de l’investissement socialement responsable (ISR). La recherche a été menée par le Comité scientifique du label public français de l’ISR sur la base d’entretiens, d’observations participatives, d’une enquête et de preuves documentaires.

En raison de nombreux facteurs technologiques et non technologiques, le secteur automobile entame actuellement une transition vers des services de mobilité innovants utilisant des véhicules autonomes. Mais où cette transition pourrait mener ? Quels acteurs sont capables de la mener à bien ? Et quel rôle pourraient-ils jouer dans son émergence ? Cet article explore ces question à travers une étude empirique de dix initiatives de mobilité emblématiques aux États-Unis, en Europe et en Chine.

Le déploiement du véhicule électrique est un exemple emblématique de l’importance de la régulation publique sur la trajectoire de l’innovation. Une comparaison entre les cas européens et chinois permettra de confronter deux approches pour mobiliser le secteur de l’automobile sur les enjeux de la réduction des émissions de CO₂, toutes deux volontaristes, mais très différentes dans leur philosophie et leur mise en œuvre. Une forme d’intervention publique plus compatible avec la spécificité du management de l’innovation est-elle possible ?

Quel climat relationnel permettrait aux clients et fournisseurs de profiter pleinement de leurs partenariats d’innovation ? En adoptant une approche interactionniste, les auteurs émettent l’hypothèse que les éléments d’une atmosphère de partenariat médiatisent la relation entre le type de partenariat et la performance relationnelle. Sur la base d’une analyse taxonomique de 160 partenariats d’innovation verticaux (VIP) intersectoriels avec différents arrangements contractuels, relationnels et organisationnels, ils identifient quatre types de VIP : libre, basé sur un projet, élaboré et exclusif. Nos résultats n’ont pas pris en charge un effet direct des types de VIP sur les performances. Cependant, ils constatent qu’une atmosphère de confiance permet d’atteindre et de dépasser les avantages attendus à la fois pour les VIP basés sur des projets et exclusifs, alors qu’une atmosphère familière permet d’atteindre et de dépasser les avantages attendus uniquement pour les VIP exclusifs, et que l’interdépendance permet de dépasser les avantages uniquement pour les VIP basés sur des projets.

Définie comme le fait de consommer sa propre énergie produite localement, l’autoconsommation peine encore aujourd’hui à décoller et suscite de nombreux débats de la part de l’ensemble des acteurs de la filière en France. Cet article éclaire ce nouveau phénomène à travers la notion de « niche » de transition (Schot et Geels, 2007), c’est-à-dire un espace d’expérimentation capable de contribuer, sous certaines conditions, à transformer en profondeur un système établi. Cet article explore notamment la question de la confrontation entre les acteurs qui veulent un développement maîtrisé de la niche et ceux qui veulent la transformation du système.

Si le management des « industries créatives » possède des spécificités générales structurantes (différentiation par l’originalité, abondance, subjectivité du créateur), cet article montre que ce mode managérial se manifeste toutefois dans des contextes différents, synthétisés à travers trois grandes configurations organisationnelles : direction, orchestration, facilitation.

Perdu dans la jungle… Voici ce que l’on ressent dès que l’on cherche à innover. Que l’on soit CEO, CTO, CFO, directeur R&D, chef de projet, responsable d’un Lab, entrepreneur, étudiant ou simple curieux, on est abreuvé de méthodes et de concepts qui tous promettent la Lune. Du design thinking au business model canvas, en passant par océan bleu, le lean et l’agilité : franchement, il y a de quoi s’y perdre !
Pourtant l’explorateur a besoin d’y voir clair avant de s’aventurer dans la jungle, ou d’investir sa fortune dans un projet. Au-delà des effets de modes, cet ouvrage original propose d’aider praticiens, chercheurs étudiants à y voir plus clair dans le pilotage de votre dynamique d’innovation.

La conception est de plus en plus adoptée par les organisations en tant que capacité d’innovation pour renouveler et transformer l’entreprise et donc agir comme une capacité dynamique. Sur la base d’une étude de cas longitudinale sur la construction du design en tant que capacité d’innovation au sein d’une compagnie d’assurance, cet article propose un cadre de construction de capacité. Ce cadre met par ailleurs en évidence une dimension de renforcement et distingue les opérations (concevoir, diffuser la conception et gérer la conception) de la construction sur ces opérations (construire l’expertise de conception et transformer l’organisation par la conception) afin de contribuer au renouvellement des ressources de l’entreprise.

En matière de luxe, les jeunes consommateurs cèderaient plus facilement aux sirènes de la contrefaçon que leurs aînés du fait de revenus plus faibles et de différences de valeurs. Cette idée est réfutée par l’étude du cas des Emirats Arabes Unis, dont les nationaux présentent un égal accès au luxe, mais diffèrent en termes de valeurs suivant qu’ils sont nés avant ou après le boom économique fulgurant des années 1990. Ainsi, les valeurs rendent compte à la fois de l’influence négative de l’âge sur la consommation de contrefaçon dans les pays occidentaux et de son influence positive dans le Golfe. Ces résultats permettent de formuler des recommandations pour les managers du luxe et les décideurs publics opérant dans le Golfe.